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6.3.17

130. Jean-Paul Gavard-Perret _ 'La petite'

Je sens cette marée qui monte, cette colère qui me renverse et fait de moi une femme qui serait ta mère. Mais tu es déjà né et c’est l’argent qui t’a fait naître : je n’y suis pour rien. Tu n’as même pas pris ma couleur mais celle de certains papillons du soir. Mais sans doute tu es ma faute, tu es beau et tu marches. Je te guette depuis toujours. Quelquefois tu es en avance, d’autres en retard et même parfois à l’heure. Mais jamais à la même heure. Tu es accompagné d’un chien : il a besoin de toi, je suis tranquille. Non je ne le suis pas, tu es ma douleur. Si je pouvais m’en départir je serais une autre femme et me serais-je révélé en homme.

Il est des extases qu’on ne saurait feindre. Mon mari n’était au courant de rien. Quand je lui ai tout appris il m’a dit « Je comprends ». Mais il était songeur. Mais on a raison de dire qu’il ne faut jamais mentir. Il m’a dit «Viens, je vais te montrer quelque chose ». Il a ouvert la porte de notre chambre à coucher. Sur le lit nos deux pyjamas étaient préparés. Sous le Christ en croix il m’a fécondée plusieurs fois afin de porter ses graines mâles en ma fleur femelle. Mon destin était tout tracé. Même si ailleurs un autre couple m’attendait.

Lors de ma prime défloraison l’ogre déclara que seul coûte le premier pas. J’ai alors pensé que c’était amusant d’être une femme, je me suis laissée faire même si à force cela me rendit songeuse. Mais avec des mots je finissais par arranger les choses pour qu’il fasse ses affaires sans que j’aie trop à y penser.

Parfois je me rengorgeais mais il montait sur moi comme un poulpe et se moquait pas mal de mon emploi du temps. Parfois j’étais sauvée parce qu’on sonnait à la porte. Je disais « C’est ma mère, nous le ferons une autre fois ». Il avait beau me rétorquer qu’il n’était pas un moine, ma mère était là et resterait dîner.

Mes cheveux sentent le réglisse ou la vanille (selon les saisons). Lorsqu’il les suce ils fondent. Mais ils repoussent vite. Le voilà pris entre sa gourmandise et ma vie.

Il me demande de fermer la lumière afin que le prêtre ne puisse nous regarder. Nous entrâmes dans un silence recueilli. Il y eut bien sûr quelques soupirs et le lit se mit à grincer. Je crus entendre le prêtre marmonner : « Elle ne crie même pas maman ! ». Brisés nous nous endormîmes. Au matin il y avait personne. Juste un livre de messe sur le fauteuil près du lit.

Connaissant ses goûts pour la réglisse il m’est venu l’idée de me peindre la poitrine en noir. « Regarde mes seins » lui dis-je, il baisse la tête. Ravi le voilà qui se jette sur moi pour me téter comme un veau.

On se retrouvait toujours au même endroit. Les branches se mettaient à bouger. Il se précipitait et écartait mes jambes en éclatant de rire. « Ne te moque pas de moi où je referme mon tailleur blanc ». Il semblait gêné de s’être comporté ainsi. Je l’encourageai : « Regarde moi, je n’ai rien à cacher ». J’étais déjà toute humide. On se levait d’un bond pour rejoindre le presbytère. La porte s’ouvrait. C’était toujours Monsieur le Curé : « Je vous laisse, je vais au cinéma ». Parfois souffrant de rhumatismes il restait dans son fauteuil. C’était chaque fois une belle histoire. Comme si notre religion devenait contagieuse. Pour lui pour moi comme pour le prélat. Il avait passé sa vie à douter de Dieu mais un soir il m’avoua « Je vous trouve là et enfin j’y crois ». Il n’eut plus à chercher. Nous partîmes enchantés.

Ce n’était pas banal : il était Dieu le Père et risquait la peine capitale. Il avait beau affirmer « C’est elle qui m’a tenté ». Je me défendis pied à pied. Et quand je mis ma tête sur son cœur il ne battait plus. Ainsi mourut le père. Ou ma mère. À ce point je ne me souviens plus.

Ce qu’on ne peut éviter chez moi c’est la folie. Il n’y a jamais eu en moi de frontière entre ce qu’elle était et ce qu’elle n’était pas. Je suis aussi brebis que girafe. Ma mère m’invita à manger avec son troupeau puis m’initia à la fornication transformant le père en taureau. Mes sœurs pleurèrent. Ma mère vendit le taureau au voisin pour s’acheter une 404 pour promener du bedeau qui ne se séparait avant elle jamais de son missel. Le curé resta seul dans le presbytère dont il fit sa crèche.

Quoique Junon volage elle ne cessait d’affirmer « La reine c’est moi ». De ses voyages elle finit par ramener un époux tout neuf. Les gens d’arme voulurent l’arrêter, il les transforma en porcs. Puis transforma le coq en cuivre du clocher de clocher en volatile. Il disparut avec lui comme dans un texte de Sophie Calle.

Beaucoup voudront savoir où j’en suis aujourd’hui mais vous serez déçu en apprenant que j’ignore mon genre. Consolez-vous : ce n’est que de justesse. C’est dans une pièce où s’ouvrent une grande verrière et une porte-fenêtre et avec un crayon Caran d’Ache à la mine friable que je me rappelle à votre mémoire avec un souci du détachement. J’éprouve toutefois un vrai plaisir de sybarite à me laisser troubler des jours durant par vos bien mystérieux messages.

Néanmoins les événements qui me marquent passent assez vite dans le brouillard. Et qu’on m’appelle Jean ou La Jeanne ne me préoccupe pas. J’ai assez d’imagination pour m’être infidèle dans la débandage.

Salope ou salopiaud qu’importe : ne me regardez pas avec des yeux de poisson frit. Nous sommes maintenant entre nous. Qu’on m'étripe ou me pende cela ne me regarde plus. Toute intimité commence par une vétille. Qu’importe si la groseille est plus légère que le cassis. J’attends son point noir. Voire même je m’en réjouis comme le spectre d’un déchaînement populaire.

Postface

Écrire sert à consoler de son inutilité. Il suffit de s’accouder puis de couler dans ses exercices d’imbécillité. Coudre l’endroit à l’envers comme une chemise qu’on repasse jusqu’à ses poches secrètes. On regarde la vie passer comme les vaches un train. Une page engendre une autre page, elle sert à éponger l’encre de la précédente. Ainsi font et défont nos marionnettes – que le soleil hésite ou que le café se renverse. Nous sommes tous des Jésus tombés de leur croix : mais il n’y a plus de fidèles pour transporter leur cadavre. Tout demeure en l’état. L’éternité se transforme en instant. C’est un spectacle qui ne cesse de se détruire en tant que spectacle. Il appelle au rideau. On grimpe jusqu’en haut. Au fond des cintres il habille l’espoir. Ses pans voient des étoiles dans le noir, c’est le seul horizon à ne pas s’éloigner lorsqu’on le touche. Fermeture en fondu sur la lumière. On le retient encore pour voir dans l’échancrure un visage inconnu que Wahrol aurait pu filmer comme il filma des blés en herbe au milieu des livres dont les titres sont perdus.


Jean-Paul Gavard-Perret
fr.wikipedia.org/wiki/jean-paul_gavard-perret

6.11.15

93. Jean-Paul Gavard-Perret _ 'Porc'

Cochonges pour une nuit tétée
(porcs épiques)

« Marin ou non, chaque mâle vit dans un porc. Cela devient épique et ne manque pas de piquant » (Marcel Marien).

La couleur du cochon nous affecte. On aime son rose thon. Il montre par ailleurs à l’homme la bête qui le hante et dans laquelle il demeure tapi. Nulle question d’en faire le deuil : il convient à l’inverse d’en provoquer la renaissance. Car on n'est rien, à personne. À personne sauf au cochon. Nos galeries intérieures, nos plis du cœur, nos déchirures de l’âme, notre paquet de nerfs sont sa réserve de suint et de soie.

Le cochon opère la coagulation de nos fantômes plus que le permettent nos fantasmes. Hors son groin point de salut. Il convient d'entrer dans son épaisseur où nous nous débattons non sans ambiguïté et hérésie. Et ce pour une raison majeure : l’âme n’est soluble que dans le lard et ses millions de lombrics. Chaque être qui refuse de le reconnaître reste seul et prépare sa faim. Préférons donc l’impureté de l'auge à la caserne de notre prétendue pureté. Passons de l'abîme de l’idéal au paroxysme bestial. 

Avant même et après la parole, au début comme à la fin de l'Histoire le porc est là. En conséquence dans le moindre Pierrot d’amour se cache un goret. C'est sans doute pourquoi la truie altruiste n’espère rien des hommes. Elle préfère son compagnon d’auge. Il lui rappelle la vie d'avant le jour en son premier langage. Que sert de le cacher ? Le cochon n'est pas notre aporie mais notre germination. Il ne peut donc entrer dans une seule phrase tant se fomente en lui notre syntaxe primitive que nous voulons ignorer. Elle glisse pourtant sans cesse vers le tronc de nos heures. Elle agite autant le vide de l'être que le plein du porc. Celui-ci rappelle au premier que l'infini n'est rien et que nul Dieu n'en sortira jamais.

Écrire le porc permet de s’arracher à l'erreur mystique. Vulve vue, Marie la vierge vénérée redevient l'adorable truie. Elle n’est plus une Narcisse mélancolique mais la mante peu religieuse des gouffres engendrés par la maladie de l’idéalité. Se déploie une autre sainteté. Elle est hantée de viande puisque le cochon pointe son groin. Il renvoie à l'affolement dont sort son cri absurde. Soudain l’animal humain ne cherche plus de fausses traces. Il sait sa rencontre avec lui-même impossible, son seuil infranchissable. Il ne peut compter que sur sa fièvre porcine et son innommable. Il se veut la bête qui crut un temps à l'Esprit. De la porcherie surgit son écurie d'Augias

« Regarde le cochon en toi » dit la truie à l'homme. Accouche ton porc dans un surgissement volcanique. Deviens mon intimité ouverte. Tu es goret et par la même tu n’es plus tenu par le secret. Tu n’as pas besoin d’autre pitié que celle qui te pousse à me monter à cru en oubliant et le bien et le mal. Plus qu'un autre langage ton grognement parle celui de l’amour. Il joue à l'extrême, sur la pointe qui se mesure à l’iode blanche de ton sperme. Je le sais et je n’espère rien de toi sinon ton animal. En lui tu es un et innombrable. Reviens à l'ordre de l’auge et de la bauge où ton ventre porcin chie sa chimère. Ta couenne monstrueuse rêve de se tremper dans mon con huileux. Restons tous deux les cochons pétris de notre merde qui tend toujours à refroidir. L’humanité depuis toujours est loin non du monde : elle gît dans les abattoirs. Avant qu'on te coupe le groin lance-toi dans mes flammes.  

À l’horizontalité de l’auge répond l'affolement dont nous sortons. Ce n'est peut-être pas beaucoup mais ça suffit largement. On se serait contenté  de  moins. C'est pourquoi - telle Madame Edwarda dans le bordel où elle écarte les jambes, la truie éructe : « Regarde ma fente parce que je suis ton Dieu ». Plus qu'une autre elle sait que tout est bon dans son partenaire. Chez le charcutier ou chez la charcutière il n'en va pas de même. On reprochera un jour au premier d’avoir sali la seconde sans demander à cette dernière où sa charité s’arrêta. C'est pourquoi à l'injonction de la truie chacun doit obéir. Cochon qui s'en dédit.

Le cochon couche en nous comme on se vautre en lui. Il est notre hantise, nos coloris, nos crins, nos glands, leur friandise. Afin de nous en défendre nos ancêtres ont inventé le religieux. Mais ce dernier n'est devenu que le sens de notre moindre. En Dieu en effet l’âme, perdant sa couenne, est aveugle. Pour la voir Dieu lui-même devrait revenir à la bête. S'y refusant un tel cochon s'en dédit. Face à lui l'homme se courbe sur ces quatre membres. En brave porcelet il écrit pour se soustraire à la divinité dont l'éther est habité soudain de miasmes et de leurs gaz. Renonçant à l'élévation par le haut et  à la référence aux anges il les fait exploser. 

Que devient le mot « écrire » quand le corps découvre le porc en lui ? Les mots peuvent-ils l’apprivoiser ? En quel sens le mot « écrire » peut-il mettre le goret à nu ? La nudité du mot égale-t-elle l'exhibition du porc ? Nul ne peut le dire mais le dévoilement du mot « cochon » ouvre au jour ce qui fait la débauche, la pusillanimité, l’absence de vertu. Ce dépouillement ne doit culpabiliser en rien. Elle ne fait que sexualiser le mot « homme » en affrontant jusqu’au bout son animalité.

Le seul théâtre de l'homme est le porc. À travers lui il est représenté en la plus stricte vérité. Le goret permet de voir ce qui reste caché dans les plis de l'être. Il montre leur espace d'ombre. Derrière ce voile surgit une autre réalité : l'absence d'âme, notre graisse et notre crasse. Le monde se conçoit sous un plus juste miroir que celui de la pureté. Nous nous voyons nous-mêmes dans notre saleté et notre souffle béant. En émane une haleine chargée de volupté et de paresse. Aucune spiritualité ne peut la dissiper. Un tel matérialisme, un tel « autoportrait » tuent l'animisme cet anthropomorphisme paradoxal de la disparition du corps.

Seul le porc fait apparaître les hantises qui nous hantent. Il efface les choses pour révéler ce que soustraient nos fantômes. Voici la revenance de qui nous fûmes, voici l'image de qui nous sommes. Le cochon exhibe les traits de la chair latente héritée de nos ancêtres premiers. En ce sens sa vision reste impossible pour les cœurs affaiblis par la courtoisie des amours platoniques. Le porc dans sa dignité les réprouve. Il rapproche de la lumière du grand soir. Celui de la victoire du cochon noir de la puissance – et non de la faute – sur l'ange aux impures exhalaisons d'asexué.


Jean-Paul Gavard-Perret

21.2.15

49. Jean-Paul Gavard-Perret _ 'Confessée'

Ma demoiselle, Veuillez trouver ci-dessous ma confession écrite :

Entendez-les : ils implorent mon aide pour les délivrer de leur impuissance et me promettent des Ex-voto par l’intersection de la Sainte Sexo. Ils m’assurent de leur éternelle reconnaissance. Mais à peine guéris et calmés me traitent de crapaude. Ils garderont néanmoins en relique une petite touffe de mes poils blonds odorants devant lesquelles ils s’agenouillèrent.

Sainte Mère – me dis-je – ne serais-je qu’une bête ? Pourquoi pas après tout (même si au demeurant reproductrice et bonne fille). Soufflant seulette pour modeler cette chose à corne devant leur fion et leurs fritules, ils l’enfoncent ensuite dans ma terre pure pour y planter leur tente en gueulant « bourre bourre ma fille, remue-toi le croupion », croyant me faire mourir d’amour de l’aube et au crépuscule en toutes leurs chutes de neige tandis que je dis mes grâces.

Que les Madame Edwarda du futur fassent partie de moi. Je leur montre le chemin laissant monter ma voix. On voulut te retirer la langue : je la tire tandis qu’un parlement de pucelles célèbre mes charmes. Dans mes déplacements elles l’accompagnent. Plus tard elles habilleront mon cadavre. Elles lèveront le coude à ma santé une fois que la cloche de l’église aura été remplacée par la sonnette des loufiats. En carpe grise je serai là. Dans le bocal sur le buffet. Ouvrant la bouche je ne laisserai rien paraître. Sinon à la surface des bulles qui crèvent. Les autres femmes parleront pour moi et ça donnera un air de fête. Leurs paroles danseront sur des fils avant de s’envoler comme des anges que les oiseaux emportent en gazouillis.

Dès lors Mademoiselle ne regrettez pas mon silence, comme eux, cachée dans la glycine, redoublez de virtuosité cachée. Merci de m’avoir écoutée.

Jean-Paul Gavard-Perret

12.8.14

22. Jean-Paul Gavard-Perret _ 'La salle de jeu'

Existe-t-il d'autres passages ? Je me suis vu en elle. Je ne suis plus personne, j’appartiens au monde nocturne où la lune de ma mère ploie. Je suis sa mélancolie du monde lorsque sa soie glisse encore de son fantôme. Je suis son œuf dur, son manque de peau, son lent beau au Zizi pas top. Je suis charpie plus que bloc. Je fais rien de mes reins, je ne suis pas Elvis. Mais par glotte alunissons. Visage pâle, yeux cernés de cerneaux et de crampes qui descendent jusqu’aux génitales party à l’appétit Capri cieux. Mes angoisses sont notables et ma faiblesse générale. Que faire de mon mou de ventre ? « C’est pas la mère à boire » dit la suce dite en espérant que je m’occupe du sien. A rough boy sauve qui peut. Son con stipé il n’était d’abord pas question de le laper. Mais il fallait que vieillesse se passe. Extenfion, flexion, fiction, piston, ça vient, ça déborde. C’est puant du moins au début et les draps s’en teignent. Fluctuat ex merdgitur jusqu’à dégobiller. Souffle dit-elle souffle au con, sexion hâte un, deux, jusqu’à ce que la bouche fasse bouchon. Typhon, cyclone, trombe, cris accroupis, ras l’bazar et l’orifice. Danser encore danser du museau qui traque la chapelle systite jusqu’à y mettre le feu avant la raie qu’on panse. Se faire branler aussi. En main sperme pisse puis mère mâche le fretin avant que le violent scelle et arrache ce qui reste de gaine. Femme remue qu'peine et déjà ça revient. Merde-mère : être encore à sa main. Le poing fourré dans son vagin gobant tout jusqu’à lâcher les chiens. Elle criant de ne rien changer puisque ça vient. Tirant sa fente pour que le tertre soit encastré par bing et bang dans le miellopé. Devant le cul de poule ça sent la poudre aux œufs. Vrombir, tartiner, gommer et dégommer. Avant la giclée du pire sans respirer dans le joint de culasse, tout ça en gros dégueulasse. Dans la gadoue du lit crème affreuse. Carotte à l’étouffée, pi dans la chatte : sauce blanche, haut l’écœure. L’épi s’y mouille et s’enfonce dans la hure. Il entre aux entrailles tandis que la langue maternelle jette ses gloria. Glotte en haut, vent en bas. Au dodo dans le lit c'est l’alibi. Fion giboyeux s’excite, s’époussexe, se torche et se calibre. Qu’on nous jette un seau pour nous dégager de la bave et des fraises écrasées du sperme, il y en a ras la mère. Derrière, dedans, dessus jusqu’à la sainte hure. J’aurai écris tout ça pour que tu le saches ou que ton con prenne. Vois ce que je suis devenu : élœufant qui saigne comme tu as saigné. Cancre las et sépia. Plus mouillé qu’hier et bien moins que demain. Croix de bois, croix de mère, si je meurs j'irai en enfer. Je suis l'enfant dit de l’homme mais qui n’est que de la mère. Honte, honte sur lui. Il rêve de la baiser comme se baise un lait preux.

Jean-Paul Gavard-Perret
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